Voiture radar : sachez les reconnaître !

Voiture radar, comment les reconnaître ? 

Quel automobiliste ne s’est pas posé un jour cette question ? Depuis 2013, les voitures radars ont fait leur apparition sur la plupart des routes de France. Exploitées, pour bon nombre d’entre-elles, par des entreprises privées, elles sont chargées de traquer les conducteurs un peu trop « zélés « sur la pédale d’accélération. Bien qu'il soit essentiel de respecter les limitations de vitesse, vous pouvez, pour éviter l’amende et sauver vos points de permis, tenter de repérer de loin ces voitures espions grâce à quelques détails subtils... Il convient pour cela d'avoir l’œil acéré ! Voiture radar comment les reconnaître : mode d’emploi...

Voiture radar : de quoi s’agit-il exactement ?

On appelle voiture radar, une voiture banalisée, c’est-à-dire qui ne porte aucun signe distinctif extérieur. Elle est dotée d’un dispositif embarqué pour détecter les véhicules en excès de vitesse. Aujourd’hui, près de 400 voitures radars sont présentes dans 53 départements de France métropolitaine. 

Ces radars mobiles étaient à l’origine conduits par des agents de police ou de gendarmerie. Cependant, pour libérer un maximum ces professionnels de la sécurité, la mission de contrôle-répression a dû être progressivement confiée à des sociétés privées habilitées. Ainsi, ces dernières sont mandatées depuis 2018 pour faire la chasse aux contrevenants à la limitation de vitesse. Les voitures radars sont en circulation sur les axes limités à 30, 50 et jusqu’à 90 km/h. D’une manière générale, 96 % des contrôles sont réalisés sur les routes limitées entre 70 et 90 km/h. Les véhicules banalisés utilisés par des sociétés privées sont à pied d’œuvre 7j/7 y compris les jours fériés, 24h/24 et par tous les temps ! 

L'objectif des voitures radars consiste à flasher les véhicules qui les dépassent ou les croisent dans le sens opposé de la circulation. Bien que la portée des radars embarqués dans les voitures banalisées ne soit pas aussi grande que celle des radars fixes (estimée à environ 100 mètres), les radars mobiles sont capables de contrôler jusqu’à 3 voies à gauche pour les vitesses limitées à plus de 50 km/h ! En revanche, ils ne peuvent pas flasher les voitures qui les suivent, même quand le véhicule radar dépasse lui-même la vitesse autorisée.

Des caméras permettent de détecter les vitesses dans les 2 sens de circulation. Une fois l’infraction repérée, l’une des caméras prend une photo, sans flash visible. Elle est aussitôt transmise, via le réseau 4G ou 5G, au Centre National de Traitement des Infractions à Rennes. 

Les différents types de voitures radar

On distingue deux types de radars embarqués actuellement en service sur le territoire français.

• Les radars mobiles ou équipements de terrains embarqués et débarqués (ETED). Ils sont placés sur le coffre d’un véhicule des forces de l’ordre. Certains sont installés sur des trépieds, à côté des voitures de police, sur le bord de la route.
• Les voitures radars anciennement dénommées radars mobiles nouvelle génération (RMNG), objets de cet article et dont une grande partie est gérée par des prestataires externes et privés. Les dispositifs de mesure sont positionnés dans les voitures banalisées.

7 modèles de voitures qui passent incognito

Pour l'automobiliste, le problème des voitures radars tient au fait qu’elles passent quasi-inaperçues. Cela leur permet de se fondre dans le « paysage » et d’être non repérables.

Il existe 7 modèles de véhicules régulièrement utilisés pour relever les infractions routières. Avec ces voitures régulièrement conduites par des particuliers, il est pratiquement impossible de distinguer qu'il s’agit de radars mobiles embarqués. Néanmoins, redoublez de vigilance lorsque vous croiserez les marques et types de véhicules suivants : 

• Ford Mondeo
• Citroën Berlingo
• Peugeot 308 et 508
• Volkswagen Passat 7 et 8
• Volkswagen Golf
• Seat Leon
• Skoda Octavia

À noter : bien entendu, cette liste n’a rien d’officiel. Elle émane de sites internet spécialisés, particulièrement attentifs à ces voitures qui sillonnent régulièrement les routes de France.

Tout boîtier noir peut être suspect…

Si vous avez de bons yeux, vous repèrerez les voitures-radars grâce à certains détails tel qu'un boîtier noir présent à l’avant sur le tableau de bord et à l’arrière du véhicule. À l’intérieur de ce boîtier se trouve le dispositif de mesure de la vitesse sous forme d'un radar embarqué muni d’un flash infrarouge. Ce dernier peut flasher les véhicules arrivant devant la voiture, qui la dépassent ou qui la croisent dans le sens inverse.

Autre objet suspect à remarquer : les 2 petites caméras qui servent à enregistrer les infractions au moyen d’une photo. Elles présentent une forme carrée ou rectangulaire, de couleur noire, aux contours épais et sont positionnées sur les pare-brises (avant et arrière). Si les vitres ne sont pas teintées, on peut dépister ces caméras en journée. Elles sont cependant davantage repérables la nuit car elles sont équipées de LED qui brillent.

Ces deux dispositifs précités sont relativement discrets de sorte que vous ne les apercevrez certainement qu’au tout dernier moment… D'autant que le boîtier à l’avant de la voiture est bien souvent masqué par le GPS !

Savoir reconnaître les voitures radar à leur plaque d’immatriculation

Bien malin est l'automobiliste qui saura repérer à temps la plaque d’immatriculation des voitures radars. En effet, il est bien souvent trop tard lorsqu'un conducteur, s’il en est capable, s’aperçoit qu’il vient de croiser une voiture radar. 

Néanmoins, il est toujours intéressant de savoir que ces véhicules peuvent se reconnaître à leur plaque d’immatriculation à l'avant. Bien que tardivement détectables, ces plaques se distinguent par leur police d’écriture lettrée et chiffrée qui ne ressemble pas à celle des plaques traditionnelles. Par ailleurs, les plaques sont conçues dans un plastique léger, réfléchissant, et sont entourées d’un cadre luminescent dans la nuit.

À noter : Certains sites internet répertorient les photos de toutes les voitures radars connues dans chaque département, en indiquant leurs modèles et leurs plaques d'immatriculation. Si vous avez une bonne mémoire et du courage, il vous suffira alors de les apprendre par cœur...

Contester le flash c’est possible via une requête en exonération

Vous ne vous trouviez pas au lieu, à la date et à l’heure mentionnés dans le procès-verbal d’infraction reçu ? Vous désirez contester l’amende ? C’est tout-à-fait possible et vous disposez pour cela d’un délai de 45 jours suivant la réception de l’amende.

La marche à suivre, détaillée ci-après, est par ailleurs indiquée dans le courrier qui accompagne la contravention.

Vérifiez la limitation de vitesse en vigueur sur l'axe incriminé

Il est très important de contrôler la limitation de vitesse en vigueur sur l'axe où vous avez été flashé. L'avis de contravention doit mentionner l’endroit exact de l’infraction.

Demandez la photographie prise par la voiture radar

En effet, pour réfuter votre présence dans la voiture flashée, le cliché de l'infraction est indispensable. Cette photographie constituera une preuve pour attester que vous n'étiez pas la personne au volant ou que vous étiez en situation de dépassement de véhicule. Doubler un véhicule représente en effet un cas d’annulation de l’amende. En conséquence, avant de procéder à votre demande d’exonération, demandez à ce que vous soit communiquée la photographie prise par le radar mobile. Pour cela vous devrez :

• Envoyer votre demande sur papier libre au Centre automatisé de constatation des infractions routières (Cacir) - Service Demande Photo - CS 41101 - 35911 RENNES Cedex 9.
•  Joindre à votre courrier une photocopie de votre pièce d’identité, du certificat d’immatriculation, de l’avis de contravention.
• Ajouter à l’envoi une enveloppe affranchie au format 22,5 x 32,5 cm, libellée à vos nom et adresse.

Ce qu’il faut savoir : ne payez rien avant de recevoir le cliché. Lorsqu'une voiture est flashée, l'amende est envoyée automatiquement à l'adresse mentionnée sur la carte grise du véhicule. Ainsi, si vous prêtez votre voiture à une tierce personne et qu'elle commet une infraction, c'est vous qui recevrez l'amende. Dans le cas où votre voiture était conduite par quelqu’un d’autre que vous, rien ne vous oblige à le dénoncer. 

La contestation de contravention est une option prévue et possible via une démarche en ligne : 

Vous contestez l'amende reçue : les recours possibles

Une fois votre requête enregistrée, 2 suites sont possibles : 

• Votre demande est déclarée irrecevable. Vous devez alors régler le montant de la contravention. Si vous le souhaitez, vous pouvez saisir le tribunal administratif afin d’intenter une action en justice contre l’֤État. Il est vivement conseillé de contacter un avocat spécialisé en droit routier qui, de part ses connaissances dans la jurisprudence, sera en capacité de bien identifier les failles susceptibles de faciliter l’acceptation du recours.
• L’officier du ministère public donne suite à votre requête et annule l’amende.

Contester votre amende en ligne

Vous pouvez également contester votre procès-verbal en utilisant le site de l’ANTAI qui vous permet d'effectuer cette démarche par internet. La procédure est simple : 

• Remplissez le formulaire de contestation
• Exposez les motifs de votre désaccord.
• Validez votre dossier.