Avis Renault Clio
Avis général sur la Renault
Best-seller de la marque au losange depuis plus de 30 ans, la Clio s’est écoulée à plus de 17 millions d’exemplaires. Il s’agit donc aujourd’hui d’un modèle parmi les plus représentés au sein du parc automobile français. Un succès qui ne doit rien au hasard, puisque la petite française est depuis toujours considérée comme l’une des références de sa catégorie.
La Renault Clio en est actuellement à sa cinquième génération et prend place dans ce que l’on appelle le segment B, qui correspond aux citadines polyvalentes. Il s’agit de l’une des catégories les plus importantes en Europe. En France, c’est même celle qui remporte la part de marché la plus forte. On y trouve des concurrentes aussi redoutables que la Ford Fiesta, la Peugeot 208, ou encore la Volkswagen Polo. Au fil des années et des générations, la Clio s’est transformée afin de répondre aux évolutions de la demande.
Quelle Renault Clio choisir ?
Renault Clio 1
Apparue en 1990, elle succède à la deuxième génération de Renault 5, connue sous le surnom de Super 5. La Clio, dans la foulée de la Renault 19 de 1988, montre la volonté de la marque de batailler avec les allemandes sur ce point. Commercialisée en 3 et 5 portes, elle ne proposait, à son lancement, que des mécaniques modestes (49 à 90 ch en essence et 65 ch en Diesel). Les versions sportives sont arrivées par la suite : la Clio 16S (1.8 de 137 ch) en 1991 et la Clio Williams (2.0 de 150 ch) en 1994. La Clio 1 a été restylée deux fois, en 1994 puis en 1996, avant de quitter les chaînes de production en 1999.
Renault Clio 2
La montée en gamme se poursuit en 1998, notamment sur le plan esthétique avec des lignes voulues plus robustes. La Clio enfonce ici le clou face à sa rivale Peugeot du moment, la 206. Mais, avec son dessin d’inspiration allemande et ses seules variantes berlines (3 et 5 portes), la Clio 2 manque de glamour. Sa gamme de motorisations est, en revanche, particulièrement large : de 60 à 110 ch en essence, et même jusqu’à 182 ch sur la version Renault Sport, et de 65 à 100 ch en diesel. Sans oublier la plus méchante de toutes les Clio jamais assemblées, la V6, dont le 2.9 installé en position centrale arrière développait jusqu’à 255 ch. La Clio 2 fera carrière durant 14 ans, ne quittant le marché européen qu’en 2012.
Renault Clio 3
Bien que la Clio 2 ne soit en 2005 qu’à mi-carrière, une nouvelle génération de la citadine préférée des Français apparaît cette même année. Elle est la première de sa lignée à se voir déclinée en variante Estate, l’appellation des breaks chez Renault. Elle sera élue Voiture de l’année en 2006. Au même moment, la gamme se verra chapeautée par une nouvelle Clio Renault Sport dont le 2.0, toujours atmosphérique, affiche 200 ch. La gamme de motorisation sera encore élargie, avec des blocs essence délivrant de 65 à 140 ch et des dCi de 65 à 105 ch. Elle sera restylée en 2009 puis, plus légèrement, en 2012 lorsqu’elle deviendra Clio Collection. Sa production sera stoppée en 2014.
Renault Clio 4
Sûre de son succès, qui dure alors depuis 22 ans, la Clio entame une profonde métamorphose en 2012. La Clio 4 arbore ainsi des lignes extérieures dynamiques et une planche de bord au look très moderne. Malheureusement, elle se permet de revoir très largement à la baisse la qualité de sa finition intérieure. Entre des ailettes de bouches de ventilation qui se cassent facilement et des plastiques à la fois sensibles aux rayures et sonnant creux, la déception est de taille. Sans compter que les nombreuses fonctions électroniques sont sujettes aux bugs plus souvent qu’à leur tour. Elle fera également polémique, car la majeure partie de sa production est effectuée dans l’usine de Bursa, en Turquie. Cette Clio conserve la variante Estate, mais n’est plus disponible en 3 portes. En compensation, les poignées de portes arrière sont masquées dans l’encadrement de vitre. Hormis les 1.2 16V de 65 et 75 ch, qui jouent le rôle d’entrée de gamme jusqu’en 2018, tous les blocs de la Clio 4 sont turbocompressés, y compris les 1.6 de 200 et 220 ch des R.S. et R.S. Trophy. La Clio 4 cèdera sa place à la Clio 5 en 2020.
Renault Clio 5
Tout en conservant les atouts de la précédente génération, notamment son design qui séduit largement, mais en corrigeant les soucis identifiés sur cette dernière, à commencer par la piètre qualité de fabrication, la Clio 5 atteint un niveau de maturité très élevé pour le segment. Uniquement proposée en version 5 portes, le rôle jusqu’alors tenu par le break Estate étant désormais dévolu au Captur, elle tire également un trait sur la version sportive R.S. Ainsi, les Clio V essence ne délivrent pas plus de 140 ch. En contrepartie, elle inaugure la motorisation E-Tech qui fait d’elle la première Renault Clio hybride et qui lui permet de concurrencer la Toyota Yaris Hybrid. Cette mécanique délivre 140 ch puis, depuis début 2022, 145 ch.
Confort et design
Les différentes générations de Renault Clio illustrent parfaitement le concept, cher à Renault et récemment remis au goût du jour, de « voitures à vivre ». Habitabilité généreuse et confort sont ainsi des maîtres mots pour les cinq opus de cette citadine. L’actuelle y ajoute même une qualité de fabrication au meilleur niveau de la catégorie.
Avec la Clio 4, Renault change totalement de vision pour le mobilier de bord de son best-seller. Jusque-là très sérieusement construit, mais également trop sérieusement dessiné, ce dernier est entièrement repensé et joue la carte de la séduction. Coloris vifs, inserts en plastique noir laqué et large écran sur la console centrale participent pleinement à cette sensation. Mais en matière de finition, les économies sont visibles : plastiques mal assemblés et qui se rayent facilement, ailettes d’aérateurs qui rompent après quelques années d’utilisation… L’image de la petite Renault en prend un sacré coup.
La planche de bord de l’actuelle Clio conserve les atouts de la précédente tout en se défaisant de ses points noirs. Son dessin est sobre, mais la possibilité d’avoir recours à un combiné d’instrumentation digital et à une tablette tactile pouvant mesurer jusqu’à 9,3″ de diagonale lui confère une apparence très moderne. La croissance de la tablette, qui se nomme désormais Easy Link, se remarque dans le sens de la hauteur ; la console qui l’accueille s’approchant inexorablement du champ de vision en fonction de la taille de cet écran. La définition de l’image est en très nette progression et donne une réelle impression de haute technologie. La qualité perçue profite, pour sa part, d’un revêtement de protection transparent, mais peu sensible aux traces de doigts.
Selon les finitions, des inserts imitant l’aluminium prennent place sur le volant, les commandes de climatisation et le levier de vitesses. Et le mobilier de bord peut également être bicolore, ce qui permet de conjuguer sensation d’espace et qualité perçue de haut vol. En revanche, depuis l’arrêt de la version Initiale Paris qui proposait une magnifique sellerie en cuir blanc, les sièges sont forcément habillés, en série, de tissu noir. La finition sportive R.S. Line n’apporte qu’une petite touche de couleur par le biais de rayures rouges. Elle est aussi la seule à pouvoir profiter, contre supplément, d’un habillage des sièges en cuir.
Pour le bien-être de ses occupants, la Clio offre également un espace généreux pour les genoux, coudes et têtes de ses passagers. Les trajets à cinq devront toutefois rester peu fréquents. Mais, quelles que soient les circonstances, on se sent bien à bord de cette française, notamment grâce à un amortissement extrêmement prévenant. Une caractéristique qui la distingue de presque toutes ses rivales, généralement assez fermes en la matière.
Quant à l’espace réservé aux bagages, il est aussi dans le haut du panier pour les variantes essence (391 l sous le cache-bagages) et Diesel (366 l), mais nettement moins lorsque l’auto est équipée d’un moteur à bicarburation essence/GPL (318 l) et, surtout, sur l’hybride E-Tech (300 l). L’implantation d’éléments mécaniques spécifiques (réservoir de GPL sur la première et batterie sur la seconde) explique ces différences.
Maniabilité et qualité de conduite de la Renault Clio
Si la Clio fait, depuis toujours, office de référence au sein de sa catégorie, c’est en grande partie grâce à ses qualités routières. Si tous les moteurs ne conviennent pas à tous les usages, chacun est toutefois en mesure de trouver une Clio qui lui correspond.
De 65 à 145 ch, l’offre mécanique de la Clio ne souffre que du manque d’une version sportive. Mais, pour rouler dans une petite Renault pleine de tempérament, il faudra patienter jusqu’à la sortie du dérivé Alpine de la future R5 100 % électrique. La Clio préfère donc jouer le rôle de la petite familiale sur laquelle on peut toujours compter.
Comme c’est très souvent le cas, les ingénieurs châssis du losange ont fait du bel ouvrage. Parfaitement sain, le comportement routier de la Clio rassure en toutes circonstances, et ce, quelle que soit la motorisation qui se tapit sous le capot.
Naturellement, le 1.0 SCe de 65 ch se verra cantonné à un usage strictement urbain et périurbain. Mais si l’on fait l’effort financier nécessaire pour devenir propriétaire du 0.9 TCe 90 ch, la petite française peut totalement tenir le rôle de la voiture principale du foyer. Ce 3 cylindres se révèle plutôt vif et suffisamment musclé pour envisager les longs trajets sur voie rapide. Les fans d’automatisme regretteront néanmoins que Renault ait choisi, en option, une transmission à variation continue, la Xtronic. Mais il faut bien faire fonctionner les synergies avec l’allié Nissan. Cette boîte est en effet issue de la Nissan Micra.
Le vrai bon plan, c’est toutefois la variante bicarburation de ce 900 cm3. Capable de tourner indifféremment au sans-plomb ou au GPL, elle permet de diminuer d’au moins 30 % le budget carburant. À condition, par ailleurs, de rouler le plus souvent possible au gaz. Cerise sur le gâteau, grâce au pouvoir calorifique plus important du gaz de pétrole liquéfié, cette Clio délivre 10 ch de plus, soit 100 ch au total, lorsqu’elle est abreuvée de GPL. Notez tout de même que ce choix se paie par la perte de plus de 70 l de coffre.
Au sommet de la gamme thermique, on trouve la variante de 140 ch du 1.3 TCe, un 4 cylindres déjà vu, notamment sous le capot du Captur et de la Megane. Si parler ici de sportivité serait présomptueux, le dynamisme est toutefois de mise. Pour qui effectue régulièrement de longs trajets avec famille et bagages, c’est l’un des meilleurs choix de la gamme. Son principal défaut est de n’être disponible qu’avec une boîte mécanique.
Ce défaut n’a pas lieu d’être sur la Clio E-Tech, forcément automatisée. Sous cette appellation, on trouve une mécanique full hybrid, dont le mode de fonctionnement est proche de celui de la Toyota Yaris hybride. Récemment passée de 140 à 145 ch, elle a suffisamment de muscle pour être à l’aise sur tout type de parcours. Dotée d’une innovante boîte à crabots, cette version allie réactivité, lorsque le besoin de puissance se fait sentir, et douceur de passage des rapports. Sans oublier une consommation notablement moins importante que celle du 1.3 TCe 140 ch.
Dans sa catégorie, la Clio est l’une des dernières à proposer une mécanique Diesel. Surtout destiné à satisfaire la demande de la clientèle professionnelle, le 1.5 Blue dCi 100 ch n’en est pas moins un compagnon de route fort recommandable. D’abord, parce que sa cavalerie et son couple (220 Nm disponibles dès 1 750 tr/min) lui assurent de l’allant en toutes circonstances. Ensuite, parce que sa sobriété est très appréciable en ces temps de carburants chers. Enfin, parce qu’il sait rester plutôt discret et ne devient jamais une gêne lorsque les occupants souhaitent converser.
Impossible de refermer ce chapitre sans évoquer le confort. Il s’agit, depuis plus de trois décennies, de l’un des arguments forts de la Clio. L’actuel opus surclasse toujours la plupart de ses concurrentes sur ce point, mêlant parfaitement maîtrise de l’amortissement et moelleux des sièges. L’un de ses secrets est que, contrairement à bon nombre de ses rivales, la Clio ne joue pas la carte de la démesure en matière de jantes. En effet, la quasi-totalité de la gamme se limite à des 15″ et 16″. Ajoutez-y une insonorisation digne de la catégorie supérieure, et vous comprendrez que cette Renault demeure l’un des modèles préférés des Français. Les dos les plus sensibles se détourneront toutefois de la finition R.S. Line, qui combine des roues de 17″ avec un amortissement légèrement raffermi et des sièges avant plus enveloppants. Mais même dans cette configuration, la Clio parvient encore à faire mieux que beaucoup de citadines d’autres marques.
Consommation et Coût l/100 km et carburant de la Renault Clio
Si elle ne bat aucun record en matière de sobriété, la Clio n’a pas non plus un goût immodéré pour le carburant. Essence, Diesel, hybride ou bicarburation essence/GPL, elle laisse à ses acheteurs le choix des armes.
La moins gourmande des Clio est, cela semble évident, la version hybride. Malgré ses 145 ch, l’homologation WLTP en cycle mixte annonce 4,2 l/100 km, soit 94 g/km de CO2. Si l’on reste parmi les variantes fonctionnant au sans-plomb, on relève, par ordre croissant, le 0.9 TCe 90 ch à boîte manuelle (5,1 l/100 km et 116 g/km de CO2), le 1.0 SCe 65 ch (5,2 l et 118 g/km), le 1.3 TCe 140 ch (5,3 l et 120 g/km) et le 0.9 TCe 90 ch Xtronic (5,7 l et 129 g/km).
Le 1.5 Blue dCi 100 ch fait presque aussi bien que l’E-Tech (4,1 l et 108 g/km), tandis que le plus assoiffé de tous est le 1.0 TCe 100 ch GPL (7 l). Mais le bilan CO2 de ce dernier est très favorable (108 g/km), le GPL émettant moins de gaz à effet de serre lors de sa combustion que le sans-plomb. De plus, il faut tenir compte du coût moindre à la pompe du GPL, deux fois moins cher que le SP95-E10.
Texte & photos © DR via LRA
Quel est le prix d’une Renault Clio d’occasion ?
Dénicher une Clio 5 sur le marché de l’occasion est d’une grande simplicité. Le choix est très vaste, et ce, quelle que soit la version choisie. Les premiers prix s'approchent désormais des 10 000€.
Les premiers prix s’approchent désormais des 10 000 € pour des modèles équipés des 1.0 SCe de 65 ch ou 75 ch, ou encore du 1.5 Blue dCi 85 ch, ces deux derniers n’étant aujourd’hui plus commercialisés. La variante la plus répandue est la 0.9 TCe 90 ch, mais en dénicher une à moins de 13 500 € relève de la mission impossible.
Pour les plus écolos, il faudra casser sa tirelire, les exemplaires d’E-Tech à moins de 16 000 € étant rarissimes. Quant à la Clio GPL, elle voit ses prix monter au même rythme que ceux des prix du carburant.
La gamme, qui a été remaniée début 2022, demeure vaste, avec quatre niveaux de finitions et, par le jeu des associations avec les différentes motorisations, pas moins de 14 versions. Dès l’entrée de gamme Authentic, la dotation comprend l’essentiel : climatisation manuelle, projecteurs à LED, radio Connect R&Go, essuie-glaces à déclenchement automatique…
Le cœur de gamme Equilibre voit apparaître un système multimédia plus élaboré, intégrant un écran tactile de 7″, mais sans navigation. Celle-ci fait son apparition en série sur l’Evolution, qui a vocation à être la finition la plus diffusée dans notre pays, tout comme les jantes alliage de 16″, l’assistant au maintien dans la voie et le radar de recul. Mais l’air conditionné est toujours manuel et les compteurs restent analogiques.
Deux variantes représentent le sommet de la gamme Clio. D’une part, la Techno, à la présentation voulue élégante avec les vitres arrière surteintées, la sellerie mixte similicuir-tissu et la calandre étoilée. La dotation technologique fait un grand bond en avant grâce à l’arrivée de la climatisation automatique, du freinage automatique d’urgence capable de détecter les piétons, de la caméra de recul et de la carte mains libres.
D’autre part, on trouve la R.S. Line qui fait référence à Renault Sport, l’ex-département compétition de la marque passé depuis quelques mois sous la bannière d’Alpine. Comme il se doit, sa présentation est spécifique. À l’extérieur, avec des boucliers plus suggestifs et des jantes de 17″. À l’intérieur, avec une sellerie et des sièges spécifiques. Réservée au 1.3 TCe 140 ch et à l’hybride E-Tech 145 ch, cette définition gagne, par rapport à la Techno, le chargeur de smartphone à induction, la tablette tactile Easy Link de 9,3″ et le combiné d’instrumentation 100 % digital de 10″ de diagonale. Elle est aussi la seule Clio à être dotée d’un volant recouvert de cuir tandis que les radars de stationnement prennent également place à l’avant.