Avis Renault Twingo

7/10
Note heycarLe moteur à l’arrière pour un ensemble intelligent
  • 2014
  • Citadine
  • Essence

Vue d'ensemble

Avantages

  • Compact et manœuvrable dans les espaces étroits
  • De bonnes caractéristiques de série
  • Un look très mignon

Inconvénients

  • Les niveaux de bruit augmentent de manière significative à des vitesses élevées
  • Les conducteurs de grande taille peuvent avoir du mal à s’installer confortablement
  • Un coffre relativement petit lorsque les sièges arrière sont en place

Verdict final pour la Renault Twingo III

La Twingo III, c’est la descendante d’une icône automobile, la voiture à tout faire.

Si elle sait vous donner le sourire du fait de sa présentation extérieure et intérieure, grâce à sa palette de couleurs et son design attachant, elle vous fera revenir sur terre avec des aspects pratiques dans la moyenne basse de la catégorie. 

La Twingo III compense toutefois avec un bon niveau de finition pour la catégorie, une aisance à se mouvoir dans le trafic (pour les versions TCe et électrique ZE) ainsi qu’un rayon de braquage supprimant toute contrainte pour les manœuvres. 

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La Twingo I, qui s’est écoulée à plusieurs millions d’exemplaires sur quinze ans, aura marqué les générations de par sa modularité, son espace à bord ainsi que sa simplicité. 

Sa remplaçante, la Twingo II, ne connaîtra pas la même carrière, jugée trop banale. C’est pourquoi Renault est reparti d’une feuille blanche pour la Twingo III, produite en collaboration avec le groupe Daimler-Benz. 

Cette génération est faite pour vous si vous recherchez avant tout un plaisir de conduite différent de la concurrence, avec une capacité à se faufiler dans le trafic urbain en toute légèreté, puis manœuvrer et vous garer en toute simplicité. 

Cela signifie également que le volume de coffre n’est pas votre critère d’achat principal. 


La Twingo III n’est disponible qu’en cinq portes, lui conférant un aspect pratique au quotidien qui lui faisait défaut sur les précédentes générations. Si vous souhaitez toutefois y apporter une légère différence, vous pouvez opter pour un modèle doté du toit en toile proposé en option. 

Citadine oblige, les motorisations proposées sur la Twingo III sont uniquement des moteurs essence trois cylindres, associés à une boîte manuelle cinq rapports ou à une boîte robotisée à double embrayage (EDC). 

Ainsi, vous avez le choix entre : 

    •  le moteur Smart SCe atmosphérique de 1,0 L, développant 65 ch, 70 ch et 75 ch ; 

    • le moteur Renault TCe turbo de 0,9 L, développant 90 ch, 95 ch et 110 ch (cette dernière étant spécifique à la finition GT). 


En 2020, la Twingo devient 100 % électrique, avec un moteur d’une puissance de 81 ch, et disposant d’une autonomie de 190 km (WLTP) et 270 km en cycle urbain. 

Parmi toutes ces offres, les motorisations SCe manquent de punch et nécessitent de monter dans les tours avant de changer de rapport, ce qui impacte directement la consommation. 

Votre choix devrait plutôt se porter sur les blocs-moteurs TCe développés par Renault qui offriront un peu plus de punch lors des relances. 

À moins de vouloir une Twingo III légèrement typée plus sportive, le 110 ch (associé uniquement à la finition GT) n’est pas le choix à privilégier. 

Il vous reste donc les puissances de 90 et 95 ch qui sont amplement suffisantes, avec de bonnes reprises et des accélérations franches pour une utilisation quotidienne en ville, tout comme sur voie rapide et autoroute. 

Le choix de la boîte manuelle à cinq rapports est également à privilégier afin de pouvoir profiter pleinement des relances du moteur turbo. En effet, la boîte automatique EDC souffre de quelques lenteurs et se montre par moments hésitante dans le choix du rapport. 


Plus d’une dizaine de citadines étaient encore disponibles début 2022 sur le marché, dont certaines, telles que les Peugeot 108, Citroën C1, Toyota Aygo II, uniquement sur stock. 

Ces modèles partageant les mêmes bases représentent de bonnes solutions face à la Twingo, avec un volume de coffre légèrement plus important, mais un tempérament moins joueur sur la route, et surtout une présentation intérieure moins flatteuse. 

Nous retrouvons également les Hyundai i10 et Kia Picanto qui présentent de bons rapports qualité/prix, aidés par un habitacle de meilleure qualité ainsi que la garantie de sept ans. Cerise sur le gâteau, elles disposent des plus grands volumes de coffre de la catégorie. 

La Fiat 500 est également disponible, plus récente et ayant adopté un passage au 100 % électrique. De ce fait, l’italienne a vu ses prix augmenter pour cette nouvelle génération (+ 1 500 € en moyenne par rapport à la Twingo III électrique), tarifs qu’elle appliquait de manière assez élevée pour les versions thermiques, y compris en occasion. 


Confort et design

Plus haut et étroit, si l’habitacle de la Twingo III n’en demeure pas moins accueillant, il peut vite devenir problématique pour les grands gabarits, avec une assise courte et peu de réglages pour y trouver facilement son compte.

© DR via LRA

Sur les versions allant de 65 à 95 ch, la Twingo III se montre confortable au quotidien, notamment avec les roues de 15 pouces. 

En revanche, pour la version GT de 110 ch, la Twingo III reçoit des modifications qui la rendent plus raide au quotidien et qui ne seront pas du goût de tout le monde. 

La récente version 100 % électrique, quant à elle, se situe entre les deux en matière de confort, mais offre, du fait du poids des batteries, une meilleure stabilité dans les virages. 


Si le segment des citadines n’a jamais brillé par la qualité de ses finitions, la Twingo III se démarque de certaines concurrentes par un habitacle plus coloré, mieux assemblé et un design intérieur plus fun. 

Il est ainsi possible d’y retrouver des ambiances plus lumineuses et égayantes au travers de touches de couleurs sur les aérateurs ou la sellerie, qui tenteront de faire oublier les plastiques durs que l’on retrouve sur toutes les parties de la planche de bord. 

Le constructeur a fait de réels efforts sur cette partie, rendant l’intérieur de la Twingo III un cran au-dessus de celui des Peugeot 108/Citroën C1/Toyota Aygo. 

Toutefois, les Hyundai i10 et Kia Picanto se situent sur la première marche avec une présentation intérieure plus soignée et des plastiques sonnant moins creux. 


En fonction du choix de finition, la Twingo III vous prouvera qu’il est possible d’avoir le strict minimum à bord. Ainsi, sur les basses finitions Life et Limited, on se retrouve sans équipements de sécurité et avec l’autoradio traditionnel ainsi que le Bluetooth. Il faudra alors utiliser son smartphone en ayant installé au préalable l’application R&Go pour accéder à des applications de navigation, musique et informations supplémentaires. 

Cette application permet ainsi de piloter la radio, consulter les données de l’ordinateur de bord, ou encore ouvrir le GPS Waze. Malheureusement, son positionnement laisse à désirer, étant placé en plein milieu de la console centrale. 

À partir de la finition Zen, la Twingo III (avant restylage) adopte le système R-Link avec écran tactile 7,0 pouces ainsi que le Bluetooth. Sur les plus hautes finitions, vous aurez alors accès aux systèmes Android Auto et Apple CarPlay, permettant d’aller plus loin dans la connectivité du véhicule. Cette option est maintenant de série sur la version 100 % électrique, à partir de la finition Zen. 

Au moment de son restylage, la Twingo III adopte alors le nouveau système Easy Link, avec sa tablette tactile de 7,0 pouces et embarquant dorénavant tous les services connectés tels que Waze, Google Maps, Deezer, Spotify et Apple Music. 

Nous vous conseillons d’opter plutôt pour ce système (R-Link comme Easy Link), car, si la Twingo III offre un support pour y accueillir votre smartphone, celle-ci se situe au milieu des commandes et s’avère peu pratique au final. 


La Twingo III dispose de rangements à bord, dans les contre-portes comme en bas de la console centrale. Toutefois, afin d’aller plus loin dans la praticité sur les modèles avant restylage, il faut opter pour la finition Intens, ajoutant des éléments de rangement supplémentaires (portes arrière, boîte de rangement fermée…). 

Avec le restylage de 2019, la Twingo III verra cet espace en bas de console amélioré en incluant deux prises USB. 

Là où les précédentes générations offraient de l’espace à bord, la Twingo III se montre moins généreuse aux places arrière et permet tout juste d’y loger convenablement deux adultes. 

Bien qu’elle gagne deux portes, l’accès n’est pas aussi simple qu’espéré, tandis que l’espace aux jambes n’est que correct (comparativement aux autres générations), la faute à la perte pure et simple de la banquette arrière coulissante. 

Renault propose à la place (et en option) la possibilité de basculer les sièges arrière afin de former un plancher plat. 

Le coffre, avec 188 litres de volume, se situe dans la moyenne basse de la catégorie à cause du moteur se situant sous le plancher, faisant chauffer ce dernier (attention à vos courses). 

Sur la version 100 % électrique de la Twingo III, si le volume de coffre reste inchangé, il faudra composer avec les câbles de recharge qui viendront alors réduire celui-ci, Renault n’ayant pas cru utile d’ajouter sous le capot avant un espace de rangement dédié. 


Maniabilité et qualité de conduite de la Renault Twingo III

Avec un changement d’architecture, la métamorphosant en voiture à propulsion, la philosophie de la Twingo change également sur la route.

Toutefois, celle-ci dispose d’un comportement sain au quotidien, avec un ESP qui intervient à la moindre dérive ainsi qu’une direction (sur moteurs TCe) très agréable, à savoir souple en ville et devenant plus consistante à haute vitesse. 

La ville est clairement le terrain de jeu de la Twingo III qui utilise à bon escient son petit gabarit, mais, surtout, son rayon de braquage inédit pour la catégorie, vous permettant d’effectuer des demi-tours, y compris dans des endroits plus étroits. 

Une fois hors de la ville, la Twingo III ne sera pas aussi à l’aise et sera même très sensible au vent latéral, incitant le conducteur à effectuer régulièrement des corrections de trajectoire. 

Le restylage apportera quelques légères modifications au niveau de la partie motorisation, sans bouleverser fondamentalement le comportement routier de la citadine. 

La version GT dispose de réglages plus aboutis, lui permettant d’être plus dynamique sur la route, mais aussi plus dure lorsque l’environnement est dégradé. 

La version 100 % électrique représente, quant à elle, un compromis entre dynamisme et confort. 


La Twingo III fait l’impasse sur les motorisations diesel, peu adaptées à cette catégorie de véhicule. Légère, avec à peine plus de 900 kg sur la balance, la citadine se voit uniquement dotée de moteurs trois cylindres d’origine Smart ou Renault. 

En fonction du moteur choisi, la philosophie ainsi que les consommations seront différentes. Là où les moteurs SCe vont demander à être poussés dans les tours pour effectuer de meilleures reprises, les blocs TCe de Renault sont dotés d’un turbo et reprennent ainsi plus facilement à bas régime. 

De ce fait, les consommations s’envolent sur les moteurs SCe de Smart, bien que l’agrément moteur des versions 70 et 75 ch soit au rendez-vous pour les personnes évoluant en ville et peu exigeantes sur la conduite. 

Les moteurs TCe, moins gourmands, offrent des performances similaires entre les versions 90 et 95 ch. À noter toutefois que la version 90 ch souffre de quelques à-coups peu agréables à bas régime. 

La version 95 ch issue du restylage est certainement l’une des propositions les plus intéressantes, et elle offre à la Twingo III de la souplesse à la conduite avec une certaine vigueur à bas régime, accouplée à la bonne boîte manuelle. 

Il existe également une boîte robotisée à double embrayage (EDC) à six rapports, proposée uniquement avec les motorisations de 70, 90 et 95 ch, ne révolutionnant pas la conduite de la citadine, mais ayant le mérite de vous soulager dans les bouchons. 

La version 110 ch dédiée à la Twingo GT apporte plus de dynamisme à celle-ci sans pour autant en faire une sportive. Ce trois cylindres revu et amélioré se montre tonique et supprime le côté creux à bas régime, mais au prix d’une consommation encore plus élevée. 

Sur sa variante 100 % électrique (81 ch), la Twingo se montre très vive aux démarrages et aux reprises grâce au couple qui arrive instantanément. Si la ville est son terrain de jeu de prédilection grâce à son aisance dans le trafic et les manœuvres, il est possible d’envisager de courts trajets sur autoroute. 


Malgré une certaine attention apportée à l’intérieur de la citadine, il est difficile, pour un véhicule de ce gabarit, d’être aussi silencieuse qu’un véhicule du segment supérieur. 

Le moteur se fait ainsi entendre lorsqu’on le sollicite, tandis que sur les voies rapides et autoroutes, vous entendrez différents bruits d’air. Si la version 100 % électrique neutralise une partie de ces bruits, elle ne les supprime pas tous pour autant. 


La Twingo III a reçu quatre étoiles aux crash-tests Euro NCAP, et présentait des scores honorables pour la protection des enfants ainsi que des adultes. En revanche, elle accuse quelques lacunes sur la protection des piétons et doit céder la cinquième étoile à cause d’un manque d’équipements de sécurité. 

En effet, si elle dispose bien du régulateur de vitesse, la Twingo III fait l’impasse sur l’aide au maintien dans la voie ainsi que le freinage d’urgence, équipements que l’on retrouvait plutôt sur les véhicules du segment supérieur au moment de sa sortie. 

Sur les modèles issus du restylage, la Twingo proposait alors l’alerte de franchissement de ligne, de série sur la plus haute finition, Intens. 


Coût l/100 km et carburant: coût d'utilisation de la Renault Twingo III

Du fait des motorisations trois cylindres, les consommations sont relativement basses en conduite douce, mais peuvent rapidement grimper lorsque le moteur se retrouve sollicité, donnant lieu à des moyennes assez élevées.

À noter également qu’un moteur atmosphérique, tel que les SCe de 65, 70 et 75 ch, demandera plus d’efforts pour relancer le véhicule, et donc occasionnera une consommation plus importante que les blocs TCe de Renault. 

La plage de consommation toutes motorisations confondues aura ainsi tendance à s’étaler entre 6,5 l/100 et 10 l/100. 

Au moment de l’entretien, il ne devrait pas y avoir de mauvaise surprise avec des prix pratiqués dans la moyenne de la catégorie. Attention toutefois aux motorisations TCe qui sont dotées d’un turbo, qui sera cher à remplacer en cas de problème. 


Quel est le prix d’une Renault Twingo III d’occasion ?

La Twingo III en occasion voit ses prix démarrer aux alentours de 6 800 €, en version SCe 70 ch avec un kilométrage moyen de 100 000 km.

Il faudra débourser 8 500 € pour voir apparaître les premières motorisations TCe 90 ch, et 10 500 € pour dénicher les versions disposant de la boite de vitesses automatique. 

La grande majorité des versions proposées en occasion sont équipées de la boîte mécanique à cinq rapports. 

Seule version thermique encore en vente sur le marché du neuf, la 1.0 Sce 65 est disponible à partir de 15 750 €. La Twingo III ZE électrique propose quatre finitions pour des tarifs allant de 24 050 à 27 650 €, auxquels il faut soustraire le bonus écologique de 6 000 € ainsi que le prix de la carte grise. 

Le troisième niveau de finition proposé dispose d’un équipement assez complet pour ne pas avoir à piocher dans le catalogue d’options, avec l’Easy Link de 7,0 pouces, la caméra de recul ou encore la climatisation automatique. 


Renault Twingo : les alternatives