Comment savoir l’année d’une voiture ? Guide complet

Comment savoir l’année d’une voiture ? Cette question récurrente se pose souvent aux propriétaires des 38,9 millions de véhicules du parc automobile français. Au 1ᵉʳ janvier 2023, ce dernier était quasiment stable avec un âge moyen de 10,8 ans. Selon le site des Données et études statistiques du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, cet âge augmente légèrement, ce qui signifie que le parc vieillit. Dans le domaine des véhicules, que ce soit pour un achat ou pour des raisons administratives, trois dates prêtent fréquemment à confusion. L’année de fabrication, l’année de production et la date de première mise en circulation présentent différents enjeux pour la voiture et son propriétaire. Cet article vous explique comment savoir l’année d’une voiture, plus particulièrement, l’année modèle d’un véhicule ?

Quelles sont les dates clés d’un véhicule ?

• La date de fabrication est le moment où le véhicule est physiquement assemblé en usine. C’est le point de départ de l’existence physique du véhicule, mais pas encore de son exploitation routière.
• L’année de production se confond parfois avec l’année de fabrication. À l’occasion, elle renvoie à la date à laquelle le véhicule achevé quitte l’usine pour livraison aux concessionnaires ou aux clients. Cette nuance varie selon les constructeurs et les régions.
• La date de première mise en circulation indique quand le véhicule est officiellement immatriculé et autorisé à circuler sur les voies publiques. Essentielle, elle marque le début de la vie opérationnelle du véhicule. Elle se trouve dans le champ B du certificat d’immatriculation (CI, ancienne carte grise).
• La date d’immatriculation désigne la date d’édition de la carte grise dont il est question.

Pourquoi ces dates jouent-elles un rôle majeur ?

La date de première mise en circulation est particulièrement significative, car elle affecte directement le coût de la carte grise. Pour les véhicules de plus de 10 ans, celui-ci est réduit de moitié. Elle influence également le coût de l’assurance auto, un véhicule plus ancien est couvert par une assurance moins élevée, bien que cela varie selon l’état du véhicule et de son équipement.Elle détermine son âge pour diverses opérations administratives et financières, telles que le calcul de la décote et des taxes comme le malus écologique.

Le système d’immatriculation des véhicules

Le Système d’immatriculation des véhicules (SIV) est une base de données informatique du ministère de l’Intérieur mise en place en avril 2009. Elle permet d’enregistrer les immatriculations des véhicules sur le territoire français. À chaque véhicule, elle attribue un numéro SIV définitif qui est indiqué sur sa carte grise et ses plaques d’immatriculation. Ce numéro alphanumérique est composé de 7 caractères qui se présentent sous la forme AB-123-CD). Le véhicule conserve ce numéro jusqu’à sa destruction, sans tenir compte des changements de propriétaire auquel il n’est plus relié.

Quels sont les différents systèmes d’immatriculation des véhicules ?

Les véhicules immatriculés depuis avril 2009 ont un numéro SIV, tandis que ceux immatriculés avant cette date reçoivent ce numéro lors d’un changement de situation (déménagement, vente…).L’ancien fichier national des immatriculations (FNI) comprend seulement des véhicules immatriculés avant 2009 et qui n’ont pas eu de nouveau propriétaire depuis cette date. En cas de vente, ils migrent vers le système SIV.

Comment est attribué le numéro SIV ? 

Le numéro SIV est attribué lors de la première immatriculation d’un véhicule neuf ou si vous avez besoin de refaire la carte grise d’un véhicule avec une ancienne immatriculation FNI (de type 123 AB 01), en cas d’achat, de changement d’adresse ou de perte de votre carte grise.

La réforme de l’administration a eu pour conséquence la fermeture définitive des services de délivrance de titres sécurisés (carte grise, carte d’identité, permis de conduire, etc.) en préfecture.  

Depuis 2017, tous les utilisateurs sont encouragés à effectuer leurs démarches en ligne ou à faire appel à un professionnel de l’automobile pour effectuer une transaction de véhicule (achat, vente, location...). 

Si vous ne vous trouvez pas dans l’une de ces situations, vous devez faire appel à un professionnel habilité (garagiste agréé ou concessionnaire) autorisé par le préfet à accéder au SIV afin de transmettre des opérations liées à l’immatriculation des véhicules. Le service est éventuellement facturable.

En cas de déménagement, vous devez faire les démarches de changement de domicile. Vous n’avez pas à changer les plaques si vous avez déjà un numéro SIV. Dans le cas contraire, vous allez recevoir un nouveau numéro d’immatriculation SIV (AB-123-CD) et faire remplacer vos plaques.

Comment lire les plaques d’immatriculation françaises ?

Le système SIV permet de déterminer l’année de mise en circulation d’un véhicule simplement en observant sa plaque d’immatriculation. Comme la séquence d’attribution des lettres suit une logique précise, une chronologie s’est établie. Chaque lettre initiale correspond à une période de mise en circulation annoncée à l’avance. Les dates d’utilisation des différentes lettres de plaques sont réparties comme suit :

• La lettre A a commencé la série du 15/04/2009 au 15/09/2010 (518 jours).
• L’immatriculation avec la lettre B a suivi du 15/09/2010 au 06/01/2012 (478 jours).
• La lettre C a été distribuée du  06/01/2012 au 29/10/2013 (662 jours).
• L’immatriculation en D a été donnée du 29/10/2013 au 26/02/2016 (850 jours).
• La lettre E a été accordée du 26/02/2016 au 29/08/2018 (915 jours).
• L’immatriculation en F a été attribuée du 29/08/2018 au 16/06/2021 (1 022 jours).
• La lettre G est octroyée depuis le 16/06/2021 (en cours, à la lettre GS) et se terminera probablement en 2024. 

Si vous observez la première lettre de la plaque, vous êtes en mesure d’estimer l’année de mise en circulation du véhicule. Par exemple, lorsqu’une plaque d’immatriculation commence par la lettre E, le véhicule a été précisément mis en circulation de 2016 à 2018. Ce système s’avère commode pour connaître l’âge d’un véhicule d’occasion, diagnostiquer rapidement une occasion et éviter les escroqueries. Cela constitue aussi un atout pour évaluer sa valeur, le montant de son assurance ou de sa carte grise. 

Le numéro d’identification du véhicule

Le (NIV ou VIN pour Vehicle Identification Number en anglais) est un code unique qui renferme des informations capitales sur votre voiture, comme son année de fabrication. Véritable carte d’identité du véhicule, il vous permet de retracer son histoire et d’en connaître les caractéristiques précises.

Comment décoder le VIN de votre voiture ?

Le VIN est un code aux multiples facettes composé de 17 caractères alphanumériques qui se décompose en trois segments distincts.

• World Manufacturer Identifier ou Code du constructeur (WMI) : les 3 premiers caractères identifient le constructeur et le pays d’origine du véhicule. Par exemple, VF1 pour une Peugeot fabriquée en France.
• Vehicule Descriptor Section ou Code du descripteur (VDS) : du 4ᵉ au 9ᵉ caractère, vous trouverez les informations techniques du véhicule. Il s’agit du type, de la marque, du modèle, de la carrosserie, du moteur...
• Vehicule Identifier Section ou code de l’indicateur (VIS) : C’est parmi les 8 derniers caractères que se cache l’année de fabrication (10ᵉ caractère) et le numéro de série unique du véhicule (les 6 derniers chiffres).

Le 10ᵉ caractère du VIN est votre sésame pour connaître l’année de fabrication de votre véhicule. Déchiffrez son code en suivant ce guide :

1. Lettres de A à H et P : votre véhicule a été fabriqué de 1980 à 2023, selon la lettre correspondante. La lettre A pour 1980, B pour 1981, et ainsi de suite. P pour 1993 et 2023.
2. Lettres J à N : il s’agit des années 1988 à 2022, en suivant le même principe que les lettres de A à H.
3. Chiffres 1 à 9 : Votre voiture a vu le jour de 2001 à 2039, l’année correspondant au chiffre. Attention : Évitez les lettre I, O ou U dans le code de l’année, et les chiffres 0 et 1 sont également exclus des numéros de série.

Quelle est l’utilité du numéro VIN

Le VIN est bien plus qu’une simple date de fabrication. Il ouvre les portes à une mine d’informations :

Identification en cas de vol ou d’accident : les autorités retrouvent facilement votre véhicule grâce à son numéro unique.

• Commande de pièces détachées : fini les erreurs de pièces ! Le VIN garantit une compatibilité parfaite pour votre véhicule. 
• Historique limpide : vous connaissez tout sur le passé de votre voiture, accidents, réparations et rappels inclus. 
• Garanties et rappels sous contrôle : le VIN permet aux constructeurs d’encadrer efficacement les garanties et les rappels de sécurité. 

Où trouver le numéro VIN ?

Sur la carte grise : le champ E vous dévoile le VIN, couramment appelé « numéro de série » ou « numéro de châssis ». Sur les certificats d’immatriculation du système FNI, le numéro VIN se trouve dans la rubrique « Numéro d’identification ».Sur le châssis du véhicule : c’est l’emplacement le plus fréquent, souvent gravé sur une plaque métallique. Elle se situe au niveau de la traverse du moteur ou de la tête d’amortisseur où elle a été frappée à froid. Sur la plaque constructeur : elle est placée sous le capot ou près de la portière avant, c’est une autre source fiable pour identifier votre véhicule.En bas du pare-brise : notamment sur les anciens modèles. Sur l’ordinateur de bord : dans les modèles récents, le VIN est parfois accessible dans les menus du système. 

Que faire en cas de suspicion de VIN frauduleux ?

Que faire si le numéro VIN n’est pas celui du véhicule sur la carte grise ?

Si le numéro de châssis indiqué sur la carte grise ne correspond pas à celui du véhicule, vous êtes sans doute victime d’une fraude ou d’un véhicule dérobé. Avant de vous inquiéter, vérifiez qu’il ne s’agit pas d’une simple erreur de frappe à l’édition de la nouvelle carte grise. Si cela se produit, demandez une correction de la carte grise sur le site de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS).Cependant, si les numéros sont totalement différents, le soupçon de vol voiture est quasi certain. Deux cas de figure se présentent :

• Vous vous apercevez de la supercherie avant de conclure l’affaire : évitez surtout de remplir le certificat de cession du véhicule ; 
• Après la déclaration de cession, portez plainte contre l’ancien propriétaire à la gendarmerie ou au commissariat de police.

Comme nouveau propriétaire, n’essayez surtout pas de vendre le véhicule, car cela représente un acte de recel. Le Code pénal est très clair sur ce sujet : le recel est « le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, en sachant que cette chose provient d’un crime ou d’un délit ». Vous risquez jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 375 000 € d’amende.