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27/12/2024

Comment ne pas être malade en voiture ?

comment ne pas etre malade en voiture

Le mal des transports est un trouble qui se déclare lors d’un déplacement, que ce soit en bus, en bateau ou en voiture, et que ce trajet soit court ou long. C’est parfois très handicapant et rend le voyage désagréable, autant pour le conducteur que pour le passager qui se sent mal et qui aimerait bien savoir comment ne pas être malade en voiture. On considère qu'environ un tiers de la population fait face à ce problème de manière régulière. Cela vous est certainement arrivé, à vous personnellement ou à un de vos passagers. Nous allons examiner le problème de près et vous révéler comment ne pas être malade en voiture.

Comment se manifeste le mal des transports en voiture ?

Il suffit que la voiture démarre pour que l'on commence à se sentir mal : dans un premier temps, une vague indisposition vous prend, avec une douleur dans le haut du ventre, une pâleur, des sueurs froides, des maux de tête, un mal de cœur qui va jusqu’aux nausées, et là, point ultime du malaise, c’est le vomissement sur le bord de la route. C’est ce qu’on appelle la cinétose.

Bien sûr, ces symptômes varient d’une personne à une autre, et n'ont pas toujours la même intensité, mais l’inconfort est bel et bien présent. Il survient souvent lors d’un trajet en montagne, avec de nombreux virages. Les enfants sont les plus touchés, mais cela peut également affecter les adultes, notamment les femmes enceintes.

Les causes du mal de transport

Avant de nous intéresser aux solutions, nous allons nous arrêter sur les causes. Qu’est-ce qui conditionne cet état nauséeux ?

Le mal des transports se manifeste quand le cerveau reçoit des informations contradictoires entre les images perçues par les yeux et les sensations éprouvées par le corps. D’un côté, le corps, assis dans une voiture, est immobile, et de l’autre, les yeux voient le paysage en mouvement qui défile. Sans rentrer dans des détails scientifiques, on peut expliquer ce qui se passe de la façon suivante : ce mal est dû au contraste entre le mouvement enregistré par les yeux et l'immobilité perçue par l'oreille interne. Le cerveau donne alors une réponse inadaptée dont la résultante est cette sensation de nausées.

Quelles sont les personnes prédisposées ?

Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres, ce sont :

  • les enfants de deux à douze ans ;
  • les personnes qui ont souvent des migraines ;
  • les personnes présentant des troubles de l’oreille interne ;
  • les femmes enceintes ou sous contraceptifs hormonaux ;
  • les personnes anxieuses ou peureuses.

La bonne nouvelle qui peut rassurer les parents d’enfants qui ont souvent des nausées en voiture, c’est qu’en grandissant, ils y sont moins soumis.

De la même manière, après 50 ans, les symptômes ont aussi tendance à disparaître.

Les symptômes

La personne atteinte par ce mal va progressivement se sentir mal, et si le mouvement qui a déclenché cet état ne s’arrête pas, les symptômes vont aller en s’aggravant, jusqu’au vomissement. Ainsi, elle ressentira une ou plusieurs de ces manifestations :

  • des étourdissements
  • de la migraine
  • des sueurs froides
  • de la fatigue
  • de la pâleur
  • une salivation excessive
  • des nausées
  • des vomissements.

Les mesures à prendre pour éviter le mal des transports

Certaines mesures prises avant ou pendant le voyage peuvent aider à faire disparaître ce désagrément :

  • fixer un point devant soi en gardant la tête immobile ;
  • ouvrir sa fenêtre et respirer de l’air frais ;
  • manger des biscuits salés ;
  • boire une boisson au gingembre ;
  • s’abstenir de lire ;
  • ne pas fumer et ne pas consommer de boissons alcoolisées avant le voyage ;
  • prendre un médicament spécifique ou un patch avant le départ.

La position à l’intérieur de la voiture peut également avoir un impact positif, à savoir :

  • choisir un siège dans lequel le mouvement est moins ressenti, c’est-à-dire le siège avant ;
  • mettre son siège en position inclinée et garder la tête immobile
  • prendre la place du conducteur lorsque c’est possible, car le fait de conduire annihile cette sensation de malaise, à condition de ne pas avoir pris de médicaments contre le mal des transports, sachant que ceux-ci provoquent de la somnolence.

La rééducation chez un kiné

Si ce mal des transports vous handicape au point de ne plus pouvoir voyager, savez-vous que vous pouvez pratiquer une rééducation chez un kiné spécialisé. Cette rééducation se fait à travers divers exercices de réalité virtuelle qui visent à désensibiliser le système vestibulaire du patient, à améliorer son équilibre et à atténuer les symptômes. Grâce à ce procédé, les situations dans lesquelles le patient ressent son malaise sont recréées, telles que la conduite sur autoroute ou en montagne, avec des choix de scénario : conducteur ou passager. Ces séances sont efficaces pour 80 % des personnes concernées.

Que doit faire le conducteur lorsqu’un passager se sent mal ?

Évidemment, le conducteur ne va pas s’arrêter toutes les cinq minutes. Il peut essayer de rouler plus lentement, de prendre les virages de façon douce pour ne pas ballotter le passager. Le fait d’ouvrir la fenêtre arrange souvent la situation. Mettre la radio, chanter avec les enfants pour les occuper permet de faire diversion. Si les choses ne s’arrangent pas, il devra s’arrêter sur le bord de la route avant que la personne ne vomisse. Une pause de vingt minutes est en général suffisante pour faire passer le malaise. Manger quelques gâteaux salés, respirer et boire un peu d’eau fraîche permet à la personne indisposée de reprendre des forces et des couleurs. Lorsqu'il reprend la route, le conducteur peut proposer au passager souffrant de prendre la place avant.

Pourquoi a-t-on davantage mal au cœur à l'arrière qu’à l’avant d’une voiture ?

Lorsqu’on est assis à l’arrière d’une voiture, on n’a pas du tout la même vision des choses. Ce qui se présente d'abord à nos yeux, ce sont les sièges placés devant nous et une section du pare-brise. Ce que nous voyons avec précision, ce sont des éléments fixes. Elles constituent notre vision centrale. En revanche, notre vision périphérique est constituée par les vitres de côté et le paysage qui défile, avec une impression de mouvement ininterrompu. C'est pourquoi le cerveau n’arrive pas à s’adapter et donne une mauvaise réponse à la situation.

Le conducteur, lui, n’est en principe pas malade. Le fait de devoir contrôler la route lui permet d’anticiper la trajectoire. En outre, il reste assis bien droit et regarde juste devant lui, alors que le passager, lui, subit la situation. Il est ballotté, se tient mal, tourne la tête à droite et à gauche. Tout cela provoque le malaise. S’il est assis devant, regarde fixement la route comme le conducteur, son état sera nettement amélioré.

Pourquoi certaines voitures provoquent davantage le mal des transports que d’autres ?

Nous l’avons tous expérimenté, nous sommes plus indisposées dans certaines voitures que dans d'autres. Ceux qui ont connu les Citroën des années 70, et en particulier la DS, en gardent de mauvais souvenirs. Il s’agit en fait d’un problème de suspension. Plus la voiture possède une suspension souple, avec de grands mouvements lents, plus on se sent mal. En effet, celle-ci imite le mouvement de la mer qui monte et qui descend et qui donne le célèbre mal de mer. Lorsqu’on voyage dans un véhicule dont la suspension est dure, l’impression n’est pas du tout la même.

Certaines voitures mal réglées ou vieilles ont une odeur d’essence. Ces effluves peuvent également incommoder et provoquer des nausées. Dans ce cas, il sera bon de faire régler sa voiture, ou carrément d’en changer si celle-ci est trop vieille.

Les voitures électriques risquent d’augmenter les problèmes de mal des transports

À l’opposé, les voitures nouvelle génération sont de plus en plus sophistiquées, en particulier les véhicules électriques. Silencieuses, peu polluantes, bardées d’électronique, sans odeur d’essence, elles ont beaucoup de points positifs. Or, certaines personnes ne se sentent pas à l'aise dans ces véhicules. On aurait pu croire qu’avec le progrès, ce problème allait disparaître. Il n’en est rien.

Le manque de repères

Le moteur électrique est plus linéaire et plus silencieux qu’un moteur thermique. Si l’on peut apprécier ces progrès, certains passagers perdent leurs repères et sont perturbés dans leur capacité d’assimilation du mouvement du véhicule.

L’absence de vibrations

On constate également que les vibrations du moteur thermique sont apaisantes, surtout lorsqu’on appuie sa tête contre le repose-tête. L'absence de ces vibrations dans un véhicule électrique peut être déstabilisante.

Le freinage régénératif

Le freinage régénératif permet de récupérer de l’autonomie électrique pendant les décélérations. Ces ralentissements peuvent déstabiliser certaines personnes sensibles. On observe un effet similaire en cas de variations brusques d'accélération sur ces moteurs à couple élevé.

La présence des écrans

Les écrans sont de plus en plus grands, en particulier dans les voitures électriques. Ceux-ci ont tendance à surcharger les yeux et encouragent à la distraction, ce qui crée un conflit entre les informations visuelles et celles du corps qui ne bouge pas. Le passager, en regardant l’écran, ne peut plus percevoir l’extérieur et ressent alors un malaise. Les véhicules actuels tendent vers une multiplication de ces écrans, entraînant parallèlement une augmentation de l’inconfort. En outre, ces espaces fermés et surchargés d’électricité peuvent provoquer de l'angoisse et du stress chez des personnes fragiles. En effet, 40 % des malades en voitures le sont pour des causes psychologiques (peur et stress).

Questions fréquemment posées

Avant de partir en voiture, il est recommandé de prendre un repas léger pour ne pas avoir l’estomac vide, ce qui pourrait aggraver les symptômes. Évitez de manger trop et gras.

Non seulement le fait de fumer ne vous fera pas diminuer votre malaise, mais l’odeur du tabac risque d’incommoder les autres passagers et le conducteur. Fumer en voiture est formellement contre-indiqué.

Généralement, après une vingtaine de minutes, le passager reprend des couleurs et se sent beaucoup mieux, surtout s'il a consommé quelque chose de salé et bu un peu d'eau fraîche. Mais il arrive, dans les cas graves, que cet état nauséeux perdure plusieurs heures après l’arrêt du mouvement.