07/02/2025
Comment conduire en toute sécurité la nuit ?

Le risque de somnolence, l'éblouissement provoqué par les phares des véhicules ou le manque de luminosité sur certains axes apparaissent comme autant de facteurs qui rendent la conduite nocturne plus périlleuse. Dans ce contexte, maints conducteurs se demandent comment conduire en toute sécurité la nuit. Des vérifications à effectuer sur votre voiture aux bons comportements à adopter, découvrez avec heycar comment conduire en toute sécurité la nuit.
Pourquoi la conduite nocturne requiert-elle davantage de prudence ?
D'après les résultats du bilan publié par l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 41 % des décès enregistrés sur la route en 2023 sont survenus la nuit. Pourtant, en comparaison de la circulation diurne, le trafic nocturne se caractérise par une importance moindre (seulement 10 % de la totalité du trafic). De tels chiffres attestent des risques liés à la conduite de nuit. Différents facteurs concourent à leur explication.
Le manque de sommeil
Toujours d'après l'ONISR, de 10 à 15 % des automobilistes nocturnes seraient victimes de somnolence au volant. Or, quelques secondes d'inattention suffisent à provoquer un grave accident. Soyez particulièrement attentif si vous éprouvez les symptômes caractéristiques de l'endormissement, parmi lesquels :
- des douleurs dorsales :
- une raideur au niveau de la nuque ;
- des picotements des yeux ;
- un regard fixe ;
- des bâillements répétés.
Si ces signes apparaissent lorsque vous conduisez, ne tentez pas de lutter contre le sommeil. Faites plutôt une pause pour vous reposer. Sachez qu'ignorer la précaution multiplie le risque d'accident par trois ou quatre.
La réduction de la visibilité et les éblouissements
Qui prend le volant la nuit doit s'attendre à emprunter des routes insuffisamment éclairées. Le cas est patent lorsque l'on circule en dehors d'une agglomération. Or, près d'un quart des automobilistes déclarent éprouver un sentiment d'insécurité lorsqu'ils doivent circuler de nuit sur un axe dépourvu de lumière. À propos de la visibilité, un conducteur sur deux avoue par ailleurs redouter les éblouissements causés par la lumière des phares.
Le stress et le manque d'expérience
Chez certains automobilistes, rouler nuitamment constitue une source de peur et d'angoisse. Le phénomène s'observe fréquemment chez les jeunes conducteurs. Les cours dispensés par les auto-écoles ont, en effet, rarement lieu la nuit. Les jeunes détenteurs du permis pâtissent en conséquence d'un manque d'entraînement et d'expérience quant à la conduite nocturne.
Contrôler les feux et l'état général de la voiture
De jour comme de nuit, le bon fonctionnement de votre voiture constitue le principal garant de votre sécurité. Pour conduire sereinement dans l'obscurité, des éléments spécifiques doivent faire l'objet d'une vérification.
Maintenir une visibilité parfaite pour la conduite nocturne
Du fait d'une visibilité moindre, il est important que les vitrages de votre automobile soient parfaitement propres. Pour conduire la nuit en toute sécurité, nettoyez soigneusement vos rétroviseurs, vos feux et votre pare-brise. Si ce dernier est sale le risque d'être ébloui par les phares d'autres voitures s'accroît.
Utiliser à bon escient les différents feux du véhicule
Pour rouler la nuit de façon sécurisée, il importe de connaître quand allumer chaque feu de sa voiture. Il y va de votre sécurité comme de celle de l'ensemble des usagers de la route. Les experts d'heycar vous propose un petit rappel salutaire à ce sujet :
- Les feux de position : leur usage est recommandé si vous roulez au crépuscule ou la nuit dans une ville suffisamment éclairée.
- Les feux de croisement : ils possèdent une portée de 30 mètres qui permet de rouler la nuit dans des conditions d'éclairage satisfaisantes et sans aveugler les autres conducteurs.
- Les feux de route : ils correspondent à la position communément désignée par l'expression "plein phare". Leur emploi est préconisé pour les axes insuffisamment éclairés. Pensez à désactiver les feux de route si vous croisez un véhicule ou un piéton.
- Les feux de brouillard : leur usage est autorisé en cas de fortes intempéries. Ceux situés à l'arrière ont une utilisation restreinte aux conditions suivantes : brouillard et chutes de neige importantes.
S'assurer de son aptitude à conduire la nuit
Un véhicule en bon état ne suffit pas à garantir une sécurité optimale pour circuler la nuit. L'état de santé et de forme du conducteur joue également un rôle prépondérant pour limiter le risque d'accident.
Procéder à une vérification de sa vue
Si vous vous demandez comment conduire en toute sécurité la nuit, commencez par prendre rendez-vous chez un ophtalmologue. Les conditions de conduite particulières au contexte nocturne rendent nécessaire une excellente vision. Les personnes qui portent des verres correcteurs et dont les capacités visuelles sont limitées sont concernées expressément. Néanmoins, tout automobiliste est invité à faire contrôler régulièrement sa vue par un spécialiste.
Être en pleine possession de ses moyens
Le risque de somnolence apparaît comme la principale menace qui guette les conducteurs nocturnes. À ce dessein, retardez votre départ si vous éprouvez des signes de fatigue (paupières lourdes, bâillements, etc.). Dans l'éventualité où vous seriez amené à effectuer un long trajet de nuit, reposez-vous avant et faites preuve d'anticipation. Songez, par exemple, à :
- planifier votre itinéraire ;
- composer une playlist avec vos morceaux préférés et qui vous maintiendra éveillé (évitez cependant une musique trop forte susceptible de vous distraire) ;
- pratiquer des exercices de détente et de respiration ;
- rouler dans un habitacle frais et à bien vous hydrater.
Enfin, en vue de conserver intacts vos réflexes et vos aptitudes à conduire, ne consommez ni alcool ni stupéfiants.
Conduire prudemment et intelligemment
L'adage qui veut que prudence soit mère de sûreté révèle toute sa pertinence lorsqu'il s'agit de conduire la nuit. Confronté au manque de visibilité, l'automobiliste est tenu d'adapter sa conduite et de redoubler de vigilance.
Réduire son allure
Que les routes soient habituellement moins fréquentées la nuit ne doit pas vous inciter à ignorer les limitations de vitesse. La dangerosité d'un tel comportement est, en effet, attestée. En outre, le temps de réaction augmente lorsque la visibilité est mauvaise, favorisant ainsi le risque d'accident. Par conséquent, veuillez-vous adapter aux circonstances et roulez prudemment.
Anticiper
La pénombre aidant, maints obstacles peuvent surgir de façon inopinée lorsque vous êtes sur la route la nuit. Vous devez donc rester concentré pour adopter les bons réflexes le cas échéant. Voici quelques "dangers nocturnes" pour lesquels la prudence comme la prévoyance sont de rigueur :
- La traversée d'animaux : parmi nos amies les bêtes, certaines se caractérisent par leurs mœurs nocturnes. Face à la présence potentielle d'animaux, spécialement si la route est isolée ou traverse une forêt, ralentissez. Si vous en apercevez un, utilisez votre avertisseur. Dans tous les cas, évitez les changements de direction soudains. Sans quoi, vous risquez de percuter l'animal ou un autre usager de la route.
- Prévoir les obstacles : un axe routier peut receler divers éléments dangereux, parmi lesquels des cailloux, des pointes ou des morceaux de bois. S'ils constituent une menace le jour, la pénombre nocturne les rend d'autant plus redoutables. Pour cette raison, levez le pied de l'accélérateur et observez attentivement l'environnement pour anticiper correctement.
- Le comportement des autres usagers de la route : pour circuler la nuit en toute sécurité, il s'avère crucial de respecter les distances de sécurité. Pour cela, laissez au minimum trois secondes entre la voiture qui vous devance et la vôtre. L'objectif est d'éviter les collisions, spécialement en cas de freinage brusque.
Rester visible
Avant de vous installer dans votre voiture, vérifiez que tous vos feux fonctionnent correctement. Inspectez par ailleurs leur alignement, sous peine d'éblouir les autres usagers. En cas de panne, ne sortez pas de votre voiture sans avoir enfilé un gilet haute visibilité réfléchissant. Ce dernier vous permettra d'être aperçu de loin.
Faire preuve de bon sens
Si, en sus du manque de visibilité nocturne, des conditions météo difficiles s'ajoutent (brouillard, fortes pluies, neige, etc.), évitez de prendre le volant si cela n'est pas indispensable. Si vous êtes surpris en cours de route, garez-vous et patientez jusqu'à ce que les intempéries s'apaisent. La mauvaise saison est davantage propice à ce type de désagrément. Notez, à ce sujet, que le passage à l'heure d'hiver fait que la nuit survient plus tôt. Pour votre sécurité et celle de ceux qui partagent la route avec vous (piéton, cycliste, etc.), adaptez-vous en conséquence.
Questions fréquemment posées
Si vous êtes anxieux à l'idée de circuler notamment sur une route, il apparaît nécessaire de prendre confiance en vous. Pour ce faire, rien ne vaut un peu de pratique. Demandez, dans les premiers temps, à un proche d'être à vos côtés pour vous sentir plus en sécurité.
Lorsque vous croisez un véhicule, portez votre regard vers le côté droit de la chaussée. Évitez, autant que possible, de fixer les phares. Si l'éclairage de ces derniers est trop intense, réduisez votre vitesse.
Pour pallier le risque d'être ébloui, vous pouvez porter des lunettes spécifiquement conçues pour un usage nocturne. Elles se démarquent par la teinte légèrement jaunie de leurs verres. Celle-ci vise à filtrer la lumière bleue générée par l'éclairage des voitures. Les lunettes de vision nocturne contribuent par ailleurs à réduire la fatigue oculaire.
De nuit comme de jour, ne prenez jamais le volant si vous êtes fatigué. Si vous ressentez des signes de fatigue en roulant, garez-vous au bord de la route et faites une pause. De manière générale, il est préconisé de se reposer de 15 à 20 minutes toutes les deux heures.